Garantir des prix d’achat rémunérateurs aux éleveurs, c’est possible !

sergejoubertAprès 2009 et 2011, une nouvelle fois 2015 est une année difficile pour les filières agricoles, victimes de la dégradation rapide des prix d’achat des productions. Cette baisse des prix d’achat touche particulièrement les secteurs de la viande et du lait où les producteurs ne couvrent plus les coûts de production. Cette perte de revenu importante entraîne une multiplication des cessations d’activité et hypothèque la survie de milliers d’exploitations. Notre pays vient ainsi en 2014 de passer sous la barre des 300 000 exploitations agricoles. En seulement 20 ans, 50 % des exploitations ont disparu.
Après la libéralisation des échanges, l’ouverture et la dégradation des marchés, le démantèlement des outils de gestion des volumes, l’accord de libre-échange en cours de négociation entre l’Union Européenne et les Etats-Unis (traité transatlantique) peut se transformer en véritable cataclysme pour nos filières agricoles, tout particulièrement l’élevage.
Il est urgent de rétablir un outil d’encadrement des marges au service des agriculteurs et des consommateurs : le coefficient multiplicateur en est un. Il s’agit d’appliquer un coefficient limitant les taux de marge sur l’ensemble de la filière. Par ce simple mécanisme, les prix à la production sont protégés dans la mesure où une augmentation des marges des intermédiaires passe obligatoirement par une augmentation du prix d’achat aux fournisseurs. En définissant un prix de base qui lui permet de vivre de son travail, le paysan est protégé des profits abusifs des industriels et de la grande distribution.
Il faut aussi favoriser les circuits courts. Cela passe obligatoirement par le maintien de l’abattoir d’Ambert, des ateliers de découpe et de toutes les structures qui permettent la vente directe. Cela permettrait de protéger nos paysans, l’environnement et garantirait un produit de qualité aux consommateurs.
Ce sont ces propositions que porte depuis des années André Chassaigne avec les députés Front de gauche. Elles ont fait l’objet d’une rencontre à Trézioux au mois d’août avec les éleveurs et leurs représentants pour écrire ensemble une nouvelle proposition de loi qui sera déposée au Parlement.

Serge JOUBERT

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.